Quelles sont les bonnes pratiques d’aération et de ventilation pour limiter la propagation du virus dans les cabinets dentaires ? Qu’apporte l’utilisation d’un capteur de CO₂ ? Avec quels appareils s’équiper ? Quelles sont les aides financières ? Nous vous partageons une note réalisée par ATMO sur l’aération et la ventilation dans les espaces clos.Vous y trouverez lesréponses aux questions posées ci-dessus ainsi qu’un rappel des exigences réglementaires de surveillance dequalité de l’air dans les établissements recevant du public au-delà du contexte sanitaire actuel.

Une transmission de la COVID-19 majoritairement en espace clos

L’étude ComCor menée par l’Institut Pasteur a montré que sur 10.000 contacts uniques extra-domiciliaires
à l’origine d’une infection, 80% avaient eu lieu à l’intérieur, fenêtres fermées, 15% à l’intérieur, fenêtres
ouvertes, et 5% à l’extérieur. Le SARS-CoV-2, virus responsable de la COVID-19, se transmet principalement selon trois modes :

  • Par inhalation de gouttelettes expulsées par le nez ou par la bouche d’une personne infectée lorsqu’elle
    tousse, éternue ou parle ;
  • En se touchant la bouche, le nez ou les yeux après avoir touché des objets ou des surfaces contaminés ;
  • L’inhalation d’aérosols (des gouttelettes de diamètre inférieur à 0,01 mm.
    L’inhalation d’aérosols se produit essentiellement dans les espaces clos lors de l’expiration, les éternuements, le chant, la parole…

Les espace clos, mal aérés, ventilés et/ou avec une forte densité de population favorisent la transmission du virus. Il est donc important de veiller à bien aérer les pièces.

Les bonnes pratiques d’aération et de ventilation pour limiter la transmission de la COVID-19

De façon générale, le renouvellement de l’air permet d’apporter de l’air neuf (air provenant de l’extérieur), afin de pourvoir aux besoins en oxygène des occupants, diluer et évacuer les odeurs, les gaz indésirables, les polluants chimiques et les particules inertes ou viables qui s’accumulent et éliminer l’excès d’humidité.

En contexte COVID, dans son avis relatif à l’adaptation des mesures d’aération, de ventilation et de mesure du dioxyde de carbone (CO₂) dans les établissements recevant du public (ERP) pour maîtriser la transmission du SARS-CoV-2 du 28 avril 2021, le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) recommande d’ouvrir les fenêtres au moins 5 minutes toutes les heures. Dans les établissements scolaires et universitaires en particulier, il est proposé de laisser les portes et les fenêtres ouvertes entre les cours et les enseignements avec une aération transversale. Seules les fenêtres doivent rester ouvertes pendant les cours ou enseignements (l’idéal est d’ouvrir deux fenêtres, si possible, pour favoriser la circulation de l’air, voir page suivante). Mais ces recommandations sont à adapter selon l’espace, la ventilation et le nombre d’occupants. En effet, dans les situations ou l’aération n’est pas possible ou insuffisante (ex. fenêtres bloquées), des solutions techniques doivent être mises en place (par ex. abattants ou aérateurs dans la partie supérieure des fenêtres, ventilation par insufflation, etc.).

La ventilation permet de favoriser le renouvellement de l’air par un apport d’air neuf (qui dilue les potentiels virus présents) et de limiter les courants d’air au niveau des personnes (qui dispersent les potentiels virus présents). Le HSCP préconise une ventilation mécanique contrôlée (VMC) (ou un système de climatisation) fonctionnelle et conforme aux exigences réglementaires. Sa maintenance doit être tracée et affichée. Le responsable doit vérifier et si possible optimiser la filtration permanente intégrée à la VMC et ajuster les débits si nécessaire. Si le flux d’air est dirigé vers les personnes, l’usage du ventilateur et de la climatisation est proscrit pour privilégier le tout air neuf.

Le dioxyde de carbone (CO₂), indicateur pour faciliter la gestion du renouvellement de l’air

Dans un environnement clos en présence de personnes contaminées, il est difficile de mesurer la concentration en particules virales dans l’air. Mais les aérosols, transmetteurs de la COVID-19, suivent globalement la même dispersion dans l’air que les gaz que nous expirons, et la concentration de ces derniers dans l’air est plus facile à mesurer, comme pour le CO₂. Ce gaz est ainsi considéré comme un traceur du renouvellement de l’air de la pièce. En mesurant et connaissant sa concentration dans l’air, il est facile de baisser le niveau de CO₂ en aérant la pièce occupée et ainsi améliorer la qualité de l’air.
1000 ppm, dans des conditions normales d’occupation et hors crise sanitaire, est la valeur acceptable à ne pas dépasser dans un lieu recevant du public. En période de risque COVID-19, le HCSP recommande une valeur de 800 ppm avec port du masque, la mise en œuvre d’actions d’aération et le bon fonctionnement d’une ventilation pour limiter la diffusion du virus.

La mesure de la concentration en CO₂ dans l’air, grâce à des capteurs, au cours de la journée en période d’occupation est un indicateur du renouvellement de l’air dans les espaces clos. En période COVID-19, la concentration de CO₂ acceptable dans une pièce est abaissée de 1000 à 800 ppm pour limiter la diffusion du virus par les aérosols.

La mesure de la concentration en CO₂ dans l’air, grâce à des capteurs, au cours de la journée en période d’occupation est un indicateur du renouvellement de l’air dans les espaces clos. En période COVID-19, la concentration de CO₂ acceptable dans une pièce est abaissée de 1000 à 800 ppm pour limiter la diffusion du virus par les aérosols.

Les capteurs de CO₂

Comment utiliser un capteur de CO₂ ?

L’usage de capteurs permet de connaître la concentration de CO₂ en ppm et/ou le dépassement de valeurs seuils par voyant lumineux et d’alerter et sensibiliser sur la nécessité d’aérer la pièce.

Dans quelles pièces placer le capteur ?
Dans les pièces occupées de type cabinet ou salle d’attente. La mesure dans des pièces peu fréquentées telles que les couloirs, les sanitaires ou les bureaux a peu d’intérêt hors COVID.


Où positionner le capteur ?
Dans la zone d’occupation, de préférence à hauteur des voies respiratoires. Le capteur est placé à une hauteur au-dessus du sol comprise entre 50 cm et 2 m. Il doit être éloigné des sources de chaleur d’au moins 50 cm, du rayonnement solaire direct ainsi que des flux d’air extérieurs (fenêtres et portes).

Quel capteur de CO₂ utiliser ?
Pour s’équiper d’un détecteur de CO₂, il y a deux possibilités :

  • Acheter ou louer un détecteur commercial
  • Fabriquer son détecteur à partir d’un capteur et d’un micro-contrôleur type Arduino.
    Dans tous les cas, il est essentiel de choisir un détecteur dont le capteur repose sur le principe de la spectrométrie
    d’absorption infrarouge non dispersif
    . Ces capteurs sont aussi appelés « NDIR » (« Non-Dispersive InfraRed »)
    ou simplement « infrarouge ». D’autres technologies existent (MOX, électrochimique), mais sont généralement
    considérées comme moins performantes. La technologie NDIR est préconisée par le décret 2012-14.
    Les appareils doivent faire l’objet de procédures d’étalonnage clairement exposées et facilement réalisables

Pour vous aiguiller dans l’achat d’équipement, consultez AIRLAB qui challenge et compare des microcapteurs dont des capteurs de CO2 afin d’éclairer, en toute indépendance, les utilisateurs entre l’adéquation du produit et les usages possibles. Sélectionnez « en air intérieur », filtrez par la catégorie « Monitoring » et par polluants ciblé « CO₂ » et vous accédez une évaluation complète et claire des capteurs ayant participé au challenge.


source documentaire : Aeration-et-ventilation-dans-les-etablissements-scolaires

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