Nouvelles recommandations vaccinales de la HAS pour les professionnels de santé

Le 31 juillet dernier, la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié une mise à jour de ses recommandations et obligations vaccinales pour les professionnels de santé. Cette mise à jour concerne sept maladies infectieuses : la coqueluche, la grippe saisonnière, l’hépatite A, la rougeole, les oreillons, la rubéole et la varicelle. L’objectif de cette annonce est de rappeler l’importance de la vaccination pour protéger les professionnels de santé eux-mêmes, mais aussi les patients dont ils ont la charge, notamment les plus vulnérables.

Pour quatre de ces maladies, la HAS ne modifie pas les recommandations vaccinales actuelles, qui s’appliquent à l’ensemble des professionnels de santé, y compris les étudiants. Il s’agit de la coqueluche, de la grippe saisonnière, de l’hépatite A et de la varicelle. La HAS insiste toutefois sur certains points spécifiques :

  • Pour la coqueluche, la HAS recommande fortement la vaccination anticoquelucheuse chez les femmes enceintes, de préférence entre la 24e et la 32e semaine de grossesse. Cette mesure permet de protéger le nouveau-né, qui est particulièrement exposé aux complications de la coqueluche, en lui transmettant des anticorps maternels. La HAS précise que cette vaccination doit être renouvelée à chaque grossesse, même si elles sont rapprochées.
  • Pour la grippe saisonnière, la HAS rappelle que la vaccination est recommandée chaque année pour les professionnels de santé, en particulier ceux qui sont en contact avec des personnes à risque de complications graves de la grippe, comme les personnes âgées, les femmes enceintes, les personnes immunodéprimées ou les personnes atteintes de maladies chroniques. La HAS souligne que la vaccination des professionnels de santé contribue à réduire la transmission du virus de la grippe au sein des établissements de santé et à limiter les conséquences de l’épidémie sur le système de soins.
  • Pour l’hépatite A, la HAS maintient la recommandation de vaccination pour les professionnels de santé exposés au risque de contamination par le virus de l’hépatite A, notamment ceux qui travaillent en pédiatrie, en gériatrie, en gastro-entérologie, en hépatologie, en néphrologie, en dialyse, en transplantation ou en laboratoire. La HAS rappelle également que la prévention de la transmission de l’hépatite A repose sur le respect rigoureux des règles d’hygiène, notamment le lavage des mains, le port de gants, le nettoyage et la désinfection du matériel et des surfaces.
  • Pour la varicelle, la HAS confirme la recommandation de vaccination pour les professionnels de santé qui n’ont pas d’antécédents de varicelle ou dont le statut immunitaire n’est pas connu. La HAS indique que la vaccination contre la varicelle permet de prévenir les formes sévères de la maladie chez les professionnels de santé, qui peuvent être exposés à des complications telles que la pneumonie, l’encéphalite ou la surinfection bactérienne. La HAS ajoute que la vaccination contre la varicelle permet également de protéger les patients, notamment les femmes enceintes, les nouveau-nés, les personnes immunodéprimées ou les personnes atteintes de maladies chroniques, qui sont plus susceptibles de développer des formes graves de la varicelle.

Pour les trois autres maladies, la HAS apporte des modifications significatives concernant la rougeole, les oreillons et la rubéole. Ces modifications visent à renforcer la couverture vaccinale contre ces maladies, qui sont responsables de complications potentiellement graves, voire mortelles, et qui peuvent provoquer des épidémies au sein des établissements de santé.

  • Pour la rougeole, la HAS recommande désormais une obligation d’immunisation contre la rougeole pour les professionnels de santé et les étudiants, pour qui la vaccination était auparavant seulement conseillée. La HAS justifie cette décision par le fait que la rougeole est une maladie très contagieuse, qui se transmet par voie aérienne, et qui peut entraîner des complications sévères, telles que la pneumonie, l’encéphalite ou le syndrome de détresse respiratoire aiguë. La HAS souligne que la rougeole peut être mortelle, notamment chez les personnes immunodéprimées ou les femmes enceintes. La HAS rappelle que la vaccination est le seul moyen de prévenir la rougeole et de stopper sa circulation. La HAS précise que l’obligation d’immunisation contre la rougeole concerne tous les professionnels de santé et les étudiants, quel que soit leur âge, leur lieu d’exercice ou leur spécialité. La HAS indique que l’immunisation contre la rougeole peut être obtenue par la vaccination ou par la preuve d’une sérologie positive.
  • Pour les oreillons et la rubéole, la HAS maintient la recommandation de vaccination pour les professionnels de santé et les étudiants, mais elle rappelle que la vaccination contre ces maladies est associée à la vaccination contre la rougeole, dans le cadre du vaccin trivalent rougeole-oreillons-rubéole (ROR). La HAS explique que la vaccination contre les oreillons et la rubéole permet de prévenir les complications de ces maladies, qui peuvent être graves, notamment chez les adultes. La HAS cite comme exemples les méningites, les orchites, les surdités, les arthrites, les thrombopénies, les encéphalites ou les malformations congénitales. La HAS recommande donc que les professionnels de santé et les étudiants ayant des antécédents documentés de rougeole reçoivent également le vaccin ROR, afin de garantir une immunisation contre les oreillons et la rubéole.

La HAS conclut son rapport en affirmant que la vaccination est une mesure de prévention essentielle pour les professionnels de santé et les patients dont ils ont la charge. Elle insiste sur le fait que la vaccination est complémentaire aux autres mesures de prévention des infections, telles que le respect des précautions générales d’hygiène, l’utilisation de matériel adapté, de protections individuelles, ainsi que la formation du personnel pour prévenir ces risques. La HAS invite les professionnels de santé à se faire vacciner et à promouvoir la vaccination auprès de leurs patients, en leur fournissant des informations claires et fiables sur les bénéfices et les risques des vaccins.

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