Déserts médicaux

Les déserts médicaux continuent de poser problème en France, et les tentatives de régulation de l’installation des chirurgiens-dentistes ont récemment été rejetées par l’Assemblée nationale. Mercredi 14 juin, un amendement porté par Guillaume Garot du Parti socialiste, visant à restreindre l’installation des médecins et des chirurgiens-dentistes en dehors des zones sous-dotées, a été rejeté par les députés.

Cet amendement proposait de soumettre l’installation d’un médecin ou d’un chirurgien-dentiste à une autorisation délivrée par l’agence régionale de santé (ARS) du territoire de résidence du praticien, après un avis simple du conseil départemental de l’ordre dans les trente jours suivant la demande. Dans les zones sous-dotées, l’installation aurait été autorisée de manière automatique. En revanche, en dehors de ces zones, l’autorisation d’installation aurait été conditionnée à la cessation concomitante de l’activité d’un médecin ou d’un chirurgien-dentiste exerçant dans la même spécialité et la même zone.

Le rejet de cette mesure s’est fait avec 168 voix contre 127. La majorité présidentielle, la droite et le Rassemblement national ont voté contre, tandis que la gauche, le groupe LIOT et certains membres des Républicains ont voté pour. Ni le gouvernement ni Frédéric Valletoux, le rapporteur de la proposition de loi contre les déserts médicaux actuellement en débat, n’ont soutenu cet amendement.

La volonté de réguler les installations des professionnels de santé en vue de lutter contre les déserts médicaux est un sujet de débat depuis plusieurs années, mais les médecins restent généralement opposés à de telles mesures. Les chirurgiens-dentistes, en particulier, sont attachés à leur liberté d’installation en tant que professionnels de santé libéraux, comme l’a souligné récemment la Fédération des syndicats dentaires libéraux (FSDL) dans un communiqué.

Bien que l’amendement ait été rejeté, la question des déserts médicaux et des mesures pour y remédier reste un enjeu majeur en France. Les autorités et les acteurs de la santé continueront sans aucun doute à rechercher des solutions afin de garantir un accès équitable aux soins médicaux dans toutes les régions du pays. C’est également l’une des missions prioritaires de l’URPS.

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