En 2022, une étape importante a été franchie : le nombre de praticiens ayant obtenu leur diplôme en France et s’inscrivant pour la première fois sur le territoire national est désormais équivalent à celui de leurs confrères diplômés hors de France s’inscrivant pour la première fois en France. Parmi les 2 607 primo-inscrits, 1 294 sont diplômés d’une université française, tandis que 1 313 ont obtenu leur diplôme à l’étranger. Pour les chirurgiens-dentistes à diplôme UE, la majorité des praticiens inscrits en 2022 sont français, avec un total de 1 294. Cependant, ce sont les 19 praticiens diplômés hors UE inscrits en France en 2022 qui influent sur le rapport. Il est intéressant de noter que le nombre de chirurgiens-dentistes diplômés hors UE est stable depuis plus de dix ans, tandis que le nombre de diplômés de l’UE (hors France) augmente régulièrement.

La plupart des primo-inscrits exercent dans les grandes agglomérations et les zones attractives. Les régions du Sud (à l’est et à l’ouest), de la Bretagne, de l’Île-de-France, de l’Est et, dans une moindre mesure, du Nord, affichent une densité satisfaisante voire une situation de surdensité. En revanche, la fameuse « diagonale du vide », qui sépare le nord et le sud du pays, se traduit par une densité plus faible dans d’autres régions. Les départements déjà bien pourvus en praticiens concentrent la majorité des inscriptions.

Par exemple, la Lozère, département connaissant la plus faible démographie professionnelle avec seulement 38 praticiens pour 100 000 habitants (la moyenne nationale étant de 64 pour 100 000 habitants), n’a enregistré aucune inscription en 2022. En revanche, dans notre région, Paris, avec une densité de plus de 156 praticiens pour 100 000 habitants, a enregistré 201 nouveaux inscrits.

Les nouveaux inscrits diplômés de l’UE en France choisissent principalement de s’installer autour de leur université d’origine. Cependant, on observe que plus le centre urbain abritant l’université est important, plus les nouveaux inscrits s’en éloignent, bien qu’ils exercent majoritairement dans la région. Les six nouveaux départements d’odontologie et les deux antennes hospitalo-universitaires, situés dans des agglomérations de taille moyenne, devraient également contribuer à l’ancrage des jeunes diplômés dans ces régions.

Dans les départements abritant une grande métropole, l’exercice salarié prédomine parmi les primo-inscrits. En revanche, en dehors de ces grands centres urbains, l’exercice libéral est largement privilégié. Cette tendance s’est accentuée ces dernières années, notamment avec le développement des centres de santé. On peut donc anticiper un basculement des courbes à court terme, avec une prévalence de l’exercice salarié dans des villes telles que Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Montpellier.

Les statistiques de l’Ordre révèlent qu’en 2022, 555 nouveaux inscrits diplômés de l’UE exerçaient en tant que salariés, tandis que 116 nouveaux inscrits diplômés en France avaient ce statut. Il est intéressant de noter que la part des salariés parmi les primo-inscrits est passée de 25 % à 41 % en l’espace de cinq ans, ce qui montre une évolution significative. Cependant, la part des collaborateurs salariés (au sein d’un cabinet libéral) n’a augmenté que de 7 % à 9 %.

Ces tendances sont observées attentivement par l’URPS pour comprendre les évolutions de la profession.

Pour plus de détails et de données, nous vous invitons à consulter le rapport complet sur le site de l’Ordre des Chirurgiens-Dentistes.

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